Assise dans le fond du bus, j’arrive à la gare. Les gens se précipitent pour sortir alors que le bus n’est pas encore garé. Je garde mon mal en patience, je me dis que je ne sortirai pas plus vite que ces messieurs qui rechignent à être galants et ces dames qui se pressent avec leur sac plus gros qu’elles….
« Chacun pour soi » doivent-ils penser.
Le chauffage me brûle presque le pantalon. J’ai hâte de sortir moi-aussi.
Il est de ces matins d’hiver qui sont doux et le chauffage à fond. Quel dommage de mettre le chauffage à fond dans ces véhicules où les portes sont tout le temps ouvertes en fin de compte…
Je descends du bus, j’entends le ronronnement de ces véhicules causé par le gasoil ou l’essence, je marche à mon rythme. Je lève les yeux, je vois au loin deux RER se croiser. Un qui quitte la station et l’autre qui arrive. Je me dis à quoi bon me précipiter… Ce ballet de RER est incessant quand il n’y a pas d’incident.
Tous les matins, je choisis une porte différente pour entrer dans ma station. Bien souvent, je ne prends pas les portes qui sont automatisées et je m’amuse à jeter un regard sur les gens qui prennent cette porte.
Au fond de moi, je me fais la réflexion que ces gens qui se pressent vers cette porte automatique, s’ils savaient que c’est aussi pour faciliter le passage des personnes qui sont en situation de handicap. Combien de petites choses du quotidien ont été inventées pour ces personnes et qui au final servent à tous. Combien de personnes réalisent cette opportunité ? Je doute qu’on soit nombreux.
Je me dirige vers l’escalator, il ne marche pas. Je fais demi-tour pour éviter de monter ces marches en ce moment un peu délicat pour mes genoux et vais vers l’ascenseur. Je me rends compte encore une fois, l’ascenseur ne sert pratiquement qu’à des personnes valides. Je souris intérieurement.
Ascenseur égal « Charlie et la chocolaterie » mais aussi « Charlie et l’ascenseur de verre« . Deux chouettes livres d’enfant que j’avais découvert petite et que j’ai fait découvrir à mon fils. Pile ce qui me fallait. Minipixel avait autant d’enthousiasme que moi petite à la lecture de ces deux romans, mais aussi la même déception à la dernière page du livre. « Quoi ? C’est déjà fini ? » Je lui ai dit que c’était à lui d’imaginer sa suite pour pas qu’il soit déçu. Il faut que je retrouve d’autres livres du même auteur pour entretenir cette flamme de la lecture pour qu’elle dure aussi longtemps que possible.
Ce billet est un peu décousu.
J’ai enfin fini de fusionner les sites sur lesquels j’écrivais. Mon blog personnel et créatif Pixel perdu sur le net, mon blog qui partageait mon quotidien de sourde, et mon portfolio professionnel / Cv qui doit être migré aussi sur cette nouvelle adresse. Chaque chose en son temps. La plus grosse étape a été effectuée. Je l’ai franchie aussi grâce à Marie qui a fini par me convaincre avec sa conférence sur le design de soi… Et que je remercie de sa bienveillance. Je n’ai pas tout à fait fini, ce n’est pas parfait ni à l’image que je m’en étais fait. J’en suis consciente mais je ne voulais pas que ça me bloque dans mes futurs écrits.
Maintenant, c’est dans l’esprit de l’amélioration continue que je vais continuer, tout en continuant à publier.
J’ai bien envie de me mettre davantage à l’écriture mais c’est un exercice pas si facile à faire au quotidien… Les idées fourmillent mais coucher tout ça sur du papier ou un support numérique, pas si simple…
Une nouvelle journée commence. 2016 promet d’être intense.
*La photo d’illustration est une affiche de Fifi Mandirac
Pour l’écriture, j’avais le même souci, je te conseille de ne pas réfléchir et de poser les idées (même en bordel, même à l’arrache, même si c’est imprécis, même si c’est n’importe quoi, même si ça va pas plus loin).
Si tu as les idées, tu as le plus dur : tu as le diamant ou la pépite. Le reste, ce n’est que de la taille et de l’affinage. 🙂
C’est pas faux ce que tu dis Nicolas, maintenant que j’ai enfin réuni mes sites, ca va être un peu plus facile. Il faut juste que je retrouve mes repères et que je m’organise … pour poser tout ça même si c’est à l’arrache, mais je ne voudrais pas que cela devienne un fouillis par ici 😉
Merci pour ce billet décousu et pour la promenade en banlieue…
Pour l’ascenseur, je me suis souvent fait la réflexion quand j’étais en poussette et puis j’ai réfléchi : le handicap ne se voit pas forcément à l’extérieur et peut-être que toutes ces personnes qui ont l’air valides ne le sont finalement pas tant que ça. Mille bisous.
Ca sert aussi aux parents ! On n’y pense pas mais oui tu as raison Marjolaine.
<3
C’est beau, quand un esprit vagabonde avec grâce !..
Le fil de ce billet, c’est le fil de vos pensées, et j’aime beaucoup .
Merci pour ton passage et message… 🙂
C’est beau ce que tu dis, merci pour la balade
Merci
Maintenant, je ne regarderais plus les portes automatiques comme avant: je penserais à toi 😉
Merci pour la balade et nous faire penser à faire plus attention aux choses autour de nous
:-*
Si tu savais comme je prends plaisir, chaque matin, à être debout dans le rer! Profiter tant que mes jambes me portent, de cette chance! Également de prendre les escaliers, non seulement parce que c’est vide, et bon pour la santé!
Tes pensées ne sont pas décousues.
Est-ce que par hasard la conférence de Marie sur le design de soi, serait en ligne? Ça m’intéresserait beaucoup!
La conférence de Marie est effectivement en ligne. Je vais réparer cet oubli. Tu peux la trouver ici : http://www.paris-web.fr/2015/conferences/design-de-soi-valoriser-son-identite-et-son-expertise-sur-le-web.php
Merci pour ton petit message
Merciiiiii 😀
Super billet, Sophie ! Et bravo pour ton premier pas (de géante) dans l’harmonisation de ton domaine personnel. Je suis heureuse d’avoir pu en discuter avec toi et d’avoir pu t’aider.
Merci à toi Marie d’avoir permis à beaucoup d’entre-nous de franchir ce cap difficile. Merci d’avoir mis les mots sur un sujet qui est plutôt sensible et surtout personnel. <3