Je suis partie d’Ancenis, il faisait un peu frais mais ça allait. J’ai eu des très beaux paysages, du soleil et un peu de nuages pour ne pas avoir trop chaud. C’était parfait.
Je suis passée au port, la Loire est toujours aussi haute. Elle n’est pas descendue… Mon trajet a été optimisé grâce à Emmanuel sur Mastodon (merci !), il m’a évité des zones inondées et pénibles surtout. Après avoir vu le château d’Ancenis qui est finalement un vestige et non pas quelque chose qu’on peut visiter comme les autres châteaux sur le bord de la Loire.
Dans les champs, j’ai croisé des chevaux, des vaches. Saviez-vous que les vaches qui ont une robe unie, sont des charolaises et celles qui ont une robe tachetée, sont des vaches laitières ? J’ai croisé beaucoup de charolaises, qui étaient énormes. À la sortie de l’hiver, elles sont toujours plus grosses. C’était la minute bovine du jour.
J’ai continué mon chemin, le long de la voie ferrée encore aujourd’hui mais moins qu’hier. Au fur et à mesure que je me rapprochais, le temps a changé, le soleil a disparu … et les nuages sont devenus de plus en plus gris.
Et le vent d’ouest s’est levé. Les nuages sont devenus noirs, les gouttes d’eau ont commencé à tomber. J’ai trouvé une petite brasserie où je me suis arrêtée pour manger et faire une pause face au vent. Je sens bien que j’ai les joues qui sont été fouettées. Dans cette brasserie, que des hommes. Pas de femme. Ça fait drôle, me sentir un peu scrutée. J’ai mangé vite ma noix de jambon, je suis repartie dare dare.
Je pensais avoir traversé l’épreuve du vent les premiers jours. Que nenni, cette fois-ci, le vent était fort. J’ai aperçu la tour du château à Oudon mais je ne me suis pas arrêtée tellement le vent était fort. J’étais concentrée sur mon chemin.
Fort au point que j’ai eu du mal à traverser le pont tout en restant dans la zone délimitée pour les vélos. Heureusement que les voitures avaient ralenti, je pense qu’elles aussi ont eu un peu de mal. J’ai continué jusqu’à Mauves-sur-Loire, j’ai traversé une zone très sablonneuse, et encore je crois que j’étais à l’extrémité de cette zone. Mais ça n’a pas empêché de me prendre des rafales de sable en plus du vent d’ouest. J’ai vraiment eu du mal physiquement, psychologiquement, j’ai pris sur moi.
Toutes les pensées que j’ai refoulées depuis que je suis partie, sont remontées à la surface dans ce moment difficile. J’ai été envahie de réflexions négatives, comme si c’était un signe pour me dire qu’il ne faut pas arrêter et continuer. Je me suis même interrogée sur mon futur professionnel, c’était un moyen pour moi de continuer à avancer et de ne pas lâcher. De me dire, que je peux le faire et que je peux y arriver. Parce que oui, quand même ça fait déjà 2 mois que je n’ai plus de travail et que rien ne se profile, c’est plus compliqué que je ne le pensais.
J’ai repensé à ce qui m’attend en cette fin d’après-midi. Je vais retrouver deux anciens collègues avec qui j’ai travaillé en 2000.
En fin de compte, je suis arrivée bien plus vite que prévu à Thouaré-sur-Loire. Je me suis posée dans un café le temps que la pluie passe, les nuages noirs et le vent laissent place au soleil pour les rejoindre pour la soirée.
Encore merci. Il est vrai qu’aujourd’hui est vraiment un très mauvais jour avec violents vents d’ouest… vers où tu te diriges.
Jai presque des remords de me réjouir à l’idée de retrouver ta chronique.
Ne sois pas désolée, et oui, réjouis toi de retrouver les billets. Moi ça me fait sourire… que tu me dises ça. Et ça me touche !
Bravo pour cette étape ventée ! J’ai bien pensé à toi quand j’ai vu le ciel changer et le vent se lever. On s’approche doucement de l’Océan et ça souffle souvent ainsi. Ça fouette le physique et le moral, c’est normal.
Ne lâche pas ! C’est une super randonnée que tu effectues là ! Et je veux absolument connaître la fin moi aussi 😉
Merci Emmanuel, je me suis abritée avant que la pluie tombe à grosses gouttes. C’est le principal. ☺️
Tiens bon on t’attends dans une maison bien douillette .Une soirée en famille va te remonter le moral!!!!!!!
Bises et bon courage pour demain
Ouiiii, j’arrive !