Janvier est souvent le mois des résolutions, des vœux.
Le monde a tellement évolué. Il y a du bien mais le négatif déborde dessus. C’est difficile de garder à vue le côté positif de ce monde surtout en ce moment.
Voilà maintenant 30 jours que je me refusais à publier un message de meilleurs vœux pour montrer que j’existais sur les réseaux entre autres.
Je trouve ça hypocrite.
Voilà, j’ai procrastiné, maintenant faut passer à l’action.
J’ai lance So accessible voilà il y a maintenant, 6 mois.
Non, je ne ferai pas de bilan chiffré.
Le question qui brûle les lèvres, j’imagine : est-ce que je regrette ? Non.
L’entreprenariat n’est pas à la portée de n’importe qui comme on peut le voir sur les réseaux sociaux.
L’entreprenariat au féminin, c’est pas si facile que ça. Je pèse mes mots parce que je ne veux pas donner de vision précise pour le moment, chacune et chacun a son idée.
L’entreprenariat en tant que personne sourde, ce n’est pas facile du tout. Le handicap augmente la difficulté de pouvoir entreprendre, compenser par rapport à son handicap. Et la compensation a ses limites matérielles, psychologiques et physiques.
Le sentiment que j’ai aujourd’hui : être au 42 ème jour du mois de janvier. C’est pour vous dire qu’il a été si long, il m’a achevée. Mise à terre pour être franche.
Cependant, ce nouveau challenge m’appris de nombreuses choses.
Le silence
J’ai conscience qu’il me faut davantage de silence qu’avant. Aujourd’hui, je ne peux plus me lever et mettre les appareils au réveil. Non, il me faut du temps.
Même chose en journée, j’ai besoin de ce temps de silence.
Jamais, au grand jamais, j’aurais imaginé que ça m’arriverait. Personne ne m’avait prévenue, j’en parle maintenant pour prévenir les générations futures. La fatigue auditive, personne n’en parle.
Elle est dangereuse car elle peut aller jusqu’à provoquer une fatigue physique et mentale.
Janvier est le mois où mon corps m’a redit à nouveau stop. Cette fois-ci, ne pas utiliser sa souris et travailler mais avec un cerveau encore en marche. La douleur a pris le dessus. Elle a tout effacé et a commandé l’arrêt total.
Après 3 semaines de mise à terre, je me relève enfin. Je tire des leçons, de la résilience, comme toujours. Toujours je me relèverai. Je n’abandonnerai pas.
Regard dans le rétroviseur
2024 a été une année incroyablement riche. Quitter mon emploi salarié après avoir été à l’autre bout du monde, repartir sur un vélo pour faire 1000 kilomètres toute seule sans avoir vraiment planifié les hébergements, oser se lancer dans cette folle aventure de l’entreprenariat, qui est une découverte perpétuelle. Chaque journée est différente. Rien n’est pareil, rien n’est figé.
C’est violent quand même, surtout on sait que la stabilité c’est plus confortable… à tous points de vue.
Il n’y a pas à dire l’entreprenariat en étant une femme handicapée, c’est pas de la tarte. Parce que sur les réseaux, je ne vois que des gens qui réussissent, qui n’ont pas forcément des difficultés, que tout va bien. Hélas, je pense que ce n’est pas totalement vrai, d’où ma sincérité sur ce post.
Un peu de futur quand même
J’espère que j’en tirerai bientôt satisfaction mais pour l’instant, je ne peux pas me reposer sur mes lauriers, pas encore.
Je vais continuer à rester motivée, me reposer sur mon réseau de partenaires professionnels qui est là en soutien, des clients présents et confiants. Je les en remercie aujourd’hui de m’avoir aidée à faire ce beau démarrage.
Je reviens vite.