J’ai la chance de travailler dans la même équipe que Sélim. Nous avons de nombreux points communs. Un jour, il a partagé ce joli conte d’une grenouille sourde. Ce conte est tout à fait ce que je vais raconter ensuite.
L’histoire de la grenouille qui était sourde
Une bande de grenouilles décida d’organiser une course. L’enjeu était d’être la première à arriver tout en haut d’une très grande tour.
Dès que la nouvelle de la course se répandit dans le village, des tas de grenouilles curieuses se rassemblèrent pour voir et soutenir les concurrentes.
Pleines de courage et de motivation, les candidates se placèrent sur la ligne de départ et commencèrent à grimper.
Mais très vite, les villageoises se mirent à faire des commentaires désobligeants : “Elles n’y arriveront jamais !”, “Elles sont bien trop lentes !”
Au bout de quelques minutes, certaines grimpeuses se sentirent démotivées et quittèrent la course. D’autres succombèrent à la fatigue et préférèrent s’asseoir pour regarder celles qui continuaient.
Les commentaires des villageoises reprirent de plus belle : “Pour qui se prennent-elles, si c’était possible, nous l’aurions déjà fait !” dirent certaines. “On n’a jamais vu pareille sottise, les grenouilles ne sont pas faites pour grimper !” dirent d’autres.
Les petites concurrentes malgré leur courage, commencèrent à mesurer les difficultés de leur projet. Elles quittèrent la course l’une après l’autre.
Toutes. Sauf une.
Elle grimpait lentement, sans relâche, tandis qu’autour d’elle les commentaires se faisaient de plus en plus insistants : « Descends, tu n’y arriveras jamais ! ». « Ce que tu es ridicule ! ».
Pourtant, inlassablement, la petite grenouille continua à avancer.
Après un énorme effort, elle finit par gagner le sommet. Toutes se précipitèrent autour d’elle pour savoir comment elle avait fait pour réaliser ce que personne au monde n’avait encore jamais fait. L’une d’entre elles s’approcha pour lui demander sa recette.
C’est alors qu’elle découvrit que la petite championne était sourde…
Auteur inconnu
Depuis deux mois, je prends soin de moi, j’essaie de faire attention à mes limites. J’ai modifié mon quotidien de façon ça pouvoir sortir vraiment de mon épisode dépressif. Sourire, faire comme si tout allait bien, c’est facile à faire.
Ce qui est moins facile, c’est de ne pas écouter cette petite voix négative qui est au fond de moi. Depuis quelques temps, je prends à nouveau du plaisir à faire des choses créatives, l’écriture en fait partie, sans oublier les loisirs du fil (tricot, couture, etc).
J’apprends à m’écouter, à me faire confiance, ne plus tenir compte de l’avis des autres. Sortir de sa zone de confort est aussi un moyen d’accomplir ses souhaits et ses rêves. Je crois que personne n’aime ça même si certaines personnes ont plus de facilités que d’autres à le faire. Chaque action que je fais, je me rends compte que finalement c’était pas si terrible que ça ! J’y travaille, petit pas par petit pas.
Petite anecdote : les grenouilles font aussi partie de mon enfance que je passais tous les étés dans les marais vendéens. Nous les pêchions avec mon cousin pour les regarder de plus près pour les relâcher ensuite. Ce coassement que j’ai pu entendre avec mes appareils, je n’ai pas eu la chance de pouvoir entendre avec mes implants cochléaires car elles se sont raréfiées depuis.
Morale de l’histoire : écoutons-nous et soyons sourds aux propos négatifs et destructeurs !