Étape 12 : Concours de tee-shirt mouillé !  

Pont transbordeur, je suis sous les câbles qui tiennent le pont, on y voit des poteaux en forme de pylônes et une nacelle en bois qui va servir à la traversée

J’ai pris mon petit déjeuner ce matin, face à la mer. J’étais au chaud, j’ai contemplé l’horizon et je voyais l’ile d’Aix et de Ré.
À force de contempler, j’ai vu une tâche blanche du côté de l’île. Il m’a fallu un peu de temps pour réaliser que c’était Fort Boyard qu’on voyait.

Fort Boyard, le père Fouras, tout ça, une partie de ma jeunesse télévisée. C’était une des rares émissions sous-titrées. On le voit beaucoup plus quand la marée est basse, la pierre du fort est très claire. 

Ce que j’ai remarqué ce matin, c’était la bouteille d’eau pas bien fermée au départ de Chatelaillon, je m’étais fait la réflexion, qu’il fallait que je fasse plus attention. Je n’y ai plus repensé de la journée. 

Je n’ai pas pris beaucoup de photos aujourd’hui, il y a eu pas mal de vent, j’ai surtout traversé des zones ostréicoles et des marais. Beaucoup de lignes droites, je ne saurais pas dire combien de kilomètres exactement, mais j’ai eu bien un tiers du trajet avec rien à voir, et que du « roulage ». 


J’ai quand même eu la surprise de voir quelques rapaces, chasser et repartir avec leur proie. Quelques hirondelles m’ont accompagnée aussi. Elles volaient bas ce matin. Mon papi disait que si elles volaient bas, il y a du mauvais temps dans l’air. C’est aussi pour chasser les insectes dont elles se nourrissent, qui eux, sont sensibles à la pression atmosphérique. Il y a eu aussi quelques cygnes blancs dans ces marais. Et enfin, le héron cendré qui prenait son envol, c’était beau de voir ces ailes qui se déploient. 

Je me suis fait la réflexion que j’avais mal préparé le trajet et en même temps, c’est la route de l’eurovélo. Cette portion en Charentes Maritimes n’a pas beaucoup de visiteurs par rapport à la Vendée. 

J’ai contourné Rochefort. J’ai pas vu le port, mais j’ai pris le Pont Transbordeur qui permet de relier Rochefort à Échillais. 

Le Pont Transbordeur est le dernier ouvrage de ce type en France. on traverse la Charente grâce à sa nacelle. Nacelle que j’ai trouvée très stable et silencieuse. 

Vue panoramique de la Route bitumée, bordée d’herbes et d’eau sur les côtés à perte de vue, le ciel est parsemé de nuages


Cette étape était vraiment l’étape de l’introspection. Ces fameuses lignes droites où tu dois te concentrer sur la route, pour pas déraper sur un petit caillou, ça serait bête hein, et c’est aussi le moment où les pensées négatives (et pas que) peuvent venir t’embêter. Tenir jusqu’à l’arrivée. 

J’ai pris le Viaduc de la Seudre à vélo. Je n’y croyais pas, j’étais sur ma piste cyclable et plus je me rapprochais, plus je me disais que non c’était pas possible. Il y a bien une piste cyclable sur le viaduc. Par contre, je l’ai trouvé très long, environ un kilomètre, entre la montée et la descente, j’ai eu toutes les émotions inimaginables.


Quand j’étais au plus haut du pont, j’ai eu l’impression d’avoir gravi l’Everest. 20 mètres de haut, il y avait du vent. J’en ai pas mené large, j’avoue. J’ai rapidement tourné la tête pour voir cette étendue d’eau immense, sans prendre trop de risques pour ma sécurité.
C’était beau, vraiment. Cette sensation, j’ai adoré et je m’en rappellerai longtemps je pense.

Ce soir, en arrivant à mon point de chute, j’ai déballé mes affaires. 

La sacoche est faite pour être étanche contre la pluie. Je peux vous confirmer qu’elle est aussi étanche de l’intérieur ! 

J’avais un fond d’eau d’environ 3 cm au fond de la sacoche. Mes affaires ont voyagé dans l’eau. Par chance, j’avais des sachets zippés. Le seul dégât que j’ai pu constater ce soir, c’est ma pompe électronique… pour regonfler mes pneus si besoin. Elle ressemblait plus à un cadre-sablier qui a de l’eau et on y voit le niveau de l’eau bouger. Je ne sais pas si ça vous parle, mais j’ai pas trop rigolé sur le coup. Je l’ai mis à sécher sur le radiateur, on verra demain si ça fonctionne.

Heureusement que j’avais mis toute la partie électronique et chargeurs dans l’autre sacoche ainsi que mes vêtements. Je suis au regret de vous dire qu’il n’y aura pas de concours de tee-shirt mouillé ! 🙂

Ce soir, je dors à la Tremblade. Une belle étape de 64 kilomètres aujourd’hui. 

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