Étape 4 : Appelez moi tête de linotte

Sophie qui montre du doigt la pancarte d’entrée de la ville de Rigny-Ussé qui est posée à l’envers.

Je suis partie ce matin de Ballan-Miré à 8h30, comme les enfants qui vont à l’école. 

Ça m’a fait drôle parce que habituellement je prends mon temps le matin. 

Mon premier arrêt n’a pas été le moulin de Ballan et pour cause, je l’ai pas vu, il était caché derrière les grandes façades. La sortie de Ballan-Miré a été compliquée pour deux raisons : la première j’avais un autre logiciel GPS pour m’orienter : Osmand, et la seconde c’était pas forcément bien indiqué à chaque fois… du coup, je suis revenue à Komoot. (La suite à la fin du billet sur cette histoire d’orientation) 

Ça été le château de Villandry. Ma copine Anne-Claire, m’avait taquinée en me disant « Ne rate pas le château ! ».

 J’ai pris mon temps, pour cause j’avais oublié ma veste polaire chez elle. Du coup, il a fallu que j’attende sa pause déjeuner pour récupérer la veste pour ensuite avancer sur mon parcours. 

J’ai visité le château et les jardins. Au moins, j’ai flâné en long, large et en travers. C’est magnifique. Des plants de toutes sortes. Je ne savais pas que la marque Vilmorin venait d’ici. Je suis même montée au belvédère du château qui se trouve sur les hauteurs, le point du vue est assez joli. Dans la chambre des enfants du château, il y avait deux livres de la Comtesse de Ségur, ceux que j’affectionne sont particulièrement : Les malheurs de Sophie et Un bon petit diable. 


Côté pratique : il y a un tarif réduit pour les personnes handicapées à 7 euros l’entrée. J’ai demandé s’il y avait une consigne, oui ! Elle est à l’intérieur du château et cette fois-ci, pas besoin de pièces. C’est une consigne avec un code. Deux sacoches Ortlieb ou Vaude et un casque entrent aisément. 

Après avoir récupéré ma veste à sa pause déjeuner, je la remercie encore ici pour avoir accepté de me la ramener, sinon je rallongeais mon trajet. Ça aurait été bête… mais je ferai attention désormais ! 

En repartant, j’ai roulé sur un tronçon pavé à l’ancienne, mais vraiment à l’ancienne. Mon postérieur était pas content et mes cuisses, elles ont pleuré quand je me suis mise à pédaler en danseuse pour épargner mon postérieur… heureusement que ça n’a pas duré trop longtemps. Ce soir, je le paie cher, le baume du tigre rouge va être efficace.

En roulant, j’ai repensé à une remarque qu’on m’a faite sur Mastodon, « Pourquoi avoir peur de dévier de l’itinéraire fixé à l’avance, c’est un vélo sur rails ? »

Sur le coup, j’ai pas aimé la remarque, mais vu que j’ai réfléchi, ça m’a permis de voir que forcément, les personnes qui me répondent n’ont pas forcément toutes les infos. Effectivement, ça fait un ou deux jours que je trouve la batterie du téléphone problématique dans le sens où j’en ai besoin pour me repérer. 

Ça peut surprendre, mais en fait avec la surdité, j’ai été formatée à concevoir plusieurs plans pour contrôler les situations où je ne comprends pas. Ce formatage s’est appliqué aussi au reste de ma vie et non pas que pour la compréhension. 

On dirait pas, mais c’est une charge mentale supplémentaire en fait. Il faut arriver à lâcher prise, ce n’est pas toujours simple. Aujourd’hui, j’ai navigué une bonne partie de la journée le téléphone éteint. Je me rends compte que ce sont les visites et les photos qui me mettent la batterie dans les choux. Du coup, j’en fais moins, je profite vraiment de ma visite. Je me suis aussi fiée aux bornes de kilométrage et aux panneaux, j’ai davantage regardé autour de moi que mon téléphone. C’était effectivement plus agréable. 


Un château, ce n’était assez, j’ai fait aussi celui d’Ussé. Même chose pour le côté pratique : tarif réduit, les sacoches, les personnes à l’accueil me les ont gardées de côté le temps de la visite. 

Très joli château aussi, l’histoire de la belle au bois dormant, j’ai trouvé ça un peu gnangnan mais il en faut pour tout le monde. J’y ai vu aussi les bottes de 7 lieues. 

Je remets l’explication ici : « Les bottes de postillons permettaient de protéger les jambes de roues des caleches et des coup de pied de chevaux. Elles pèsent chacune 2 kg. Tous les 28 km, soit tous les 7 lieues, on trouvait des relais de postillons permettant de changer l’attelage fatigué contre un plus frais. Ces bottes sont naturellement devenues « bottes de 7 lieues ». »

Impression de campagne irlandaise, vue d’un champ aux tons rouges et verts avec un ciel bleu à peine voilé


J’ai eu des semblants de campagne irlandaise.

Et après j’ai roulé jusqu’à Savigny-sur-Véron. Globalement, la route était belle. Un peu de crachin ce matin, couvert à midi et grand soleil ce soir. J’ai la marque du cycliste. Ça, c’est fait.

Pour résumer : Ballan-miré – Savigny-sur-Véron, 40,6 kilomètres, 2 châteaux et leurs jardins. La nuit va être bonne !

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