Pas plus tard qu’hier matin, j’étais dans le métro. J’ai appris une triste nouvelle. Couverte comme un esquimau avec mon masque, j’ai lu le message sur mon téléphone. Mes larmes ont commencé à envahir mes yeux, elles ont coulé sur mon visage et puis elles ont fini leur chemin dans mon masque.
Une amie chère est partie hier suite à une longue maladie. J’en dirai pas plus par respect pour la famille. Mais qu’est-ce qu’elle va me manquer ! Elle m’avait confié deux chattes noires que vous pouvez voir de temps en temps sur les réseaux sociaux mais aussi sur mes visios. J’avais gardé le lien avec elle depuis tout ce temps.
Il a fallu surmonter cette triste nouvelle et aller travailler. Hier soir, après avoir fini ma journée sur le trajet du retour, les larmes sont revenues. Elle occupait mes pensées, évidemment. La peine disparaît pas comme ça. Penser à ses proches, à elle.
Tout ça pour dire que oui, moi aussi, j’ai peur de mourir. D’éteindre cette lumière en moi. Cette vie qui s’arrêtera un jour.
Je crois que chacun et chacune avons peur au fond de nous même si on ne le verbalise pas toujours. Même si on y sera tous confrontés un jour. La vie et la mort.
J’ai remarqué que le sujet de la mort et du handicap étaient rarement verbalisés encore une fois. Cela fait déjà quelques années que je pense à cette problématique, pas de la mort, mais de la gestion de la mort avec le handicap. Sans oublier la mort numérique aussi, c’est un sujet qui va apparaître de plus en plus aussi.
Les pompes funèbres, les services en rapport avec la mort, sont-ils accessibles ? J’ai dans ma ville, plusieurs entreprises de pompes funèbres. Je n’ai jamais osé passer le seuil de leur local pour leur poser les questions qui m’interpellent. Je devrais certainement.
Un jour, pas demain, dans longtemps.
Je les pose ici, pour m’en rappeler le moment venu.
Comment pourrai-je contacter les pompes funèbres quand on voit les publicités qui énoncent toujours un numéro de téléphone. J’imagine mal les appeler avec mon handicap. Et même si j’y arrivais, comment arriverais-je à formuler tout ça au téléphone malgré ma peine ?
Lors des obsèques de mon tonton Claude, toute la famille avait pensé à moi. Iels avaient tous imprimé leur texte sur une feuille. Les pompes funèbres, le service religieux, ils n’avaient rien prévu. C’est ça qui m’y a fait penser.
Est-ce que les services de pompes funèbres sont sensibilisés au handicap quel qu’il soit ? Je ne sais pas. Ça m’interpelle et vous ?
Je dédie ce billet à Marie, personne si solaire à la chevelure flamboyante. 🖤
Jour 7 – Calendrier de l’avent