Je viens de sortir de chez moi. Il est 7h35, je suis contente, j’ai tenu ma décision ce matin. Hier, je n’avais pas réussi, l’inertie s’était emparée de mon corps, la seule chose qui marchait étaient les larmes. C’était un jour profondément sans. Parfois, reculer pour mieux sauter, ça marche.
Dehors il fait nuit noire.
On dirait que les mers qui étaient déchaînées et noires hier se sont calmées.
Je marche vers la gare, je lève la tête, je vois le croissant de lune. Il brille de mille feux comme si on avait pointé l’éclairage sur lui.
Blanche comme neige dans cette nuit noire.
Je continue à marcher, le goût du café fraîchement avalé dans la bouche. Le nez qui commence à être engourdi par le froid. Quelques picotements apparaissent. Je renifle, je me moucherai à la gare. En attendant je marche, la tête dans mes pensées, enregistrer tout ce que je vois, ce que j’entends et sens.
J’entends quelques oiseaux pépier, ça y est, ils se réveillent alors que le soleil n’est pas encore levé. Ils me surprennent. Les pépiements, c’est vraiment quelque chose que je n’aurais jamais imaginé entendre et surtout, je pensais que c’était par période et non pas tout le temps. C’est je crois une de mes plus belles victoires depuis mes implants cochléaires.
Je continue à marcher, mes baskets claquent quand je marche, la rue est droite, dépeuplée des enfants qui y passent aux heures de pointe. Les voitures brillent. On dirait qu’une fée paillette est passée cette nuit. Non, c’est tout simplement le givre qui se révèle sous les lampadaires. J’aime croire que ces voitures ont des paillettes… ça rend les choses plus poétiques.
J’avance, le silence est présent dans la rue à part les pépiements d’oiseaux. Je vois le bus au bout de la rue qui passe et j’entends son moteur vombrir. C’est fou comment on peut entendre plein de détails… dans ces moments calmes.
J’arrive au bout de la rue, je regarde le sol pour ne pas tomber, j’entends un roulis de train qui passe sur le pont pas très loin de là où je suis… le rer vient de partir de la gare. Les lumières du train clignotent dans la noirceur de la nuit. Elles éclairent les alentours par leur puissance dans la nuit. C’est n’est pas grave, j’aurai le prochain. Je suis à l’heure.
J’entre dans la gare. Elle est éclairée. Tout est calme. On n’entend que le bruit métallique du tourniquet qui tourne à chaque passage.
Je monte sur le quai. Je me mouche. Je mets mon masque ffp2. Je suis prête. Le train peut arriver.
Bonne journée !
Voilà qui fait plaisir à lire
(Ainsi donc WordPress dégage les emoji. Donc : emoji câlin)
Je vais remettre le blog sur les rails comme il faut pour qu’il puisse afficher les émoticons des copains, respecter le rgpd, essayer de le rendre plus accessible etc… tous les cordonniers sont les plus mal chaussés… Merci pour ton message, bisous