J’ai finalement réussi à accomplir ce que je voulais faire : réaliser le trajet de Paris – Bordeaux en passant par Nantes et la Vendée à vélo en solo.
À travers ce billet, j’ai envie de vous donner quelques informations que j’ai omises de vous raconter durant mon périple. Oups.
La pompe à air
Rappelez-vous l’histoire de la sacoche étanche, à l’étape 12 où je parlais de concours de tee-shirts mouillé ! Dans cette fameuse sacoche, il y avait une pompe électronique qui avait pris l’eau. Certaines d’entre-vous avaient suivi l’affaire. Je suis au regret de vous annoncer que cette pompe électronique a rendu l’âme. En fait, elle n’a jamais servi puisque je l’avais achetée au cas où il m’arriverait un pépin avec mes pneus. C’est la mauvaise nouvelle.
La bonne nouvelle est que je n’ai pas crevé une seule fois sur tout le trajet. C’est plutôt chouette.
Côté positif de l’histoire : j’ai toujours 2 chambres à air à ma disposition !
Les chutes
Je suis tombée deux fois.
Sachant que j’avais fait une chute il y a 4 ans pendant le premier confinement où j’avais été emmenée par les pompiers d’urgence parce que mon bras était bien cassé. Je m’en rappellerai toute ma vie, être sur la table d’opération en plein covid, 3h après ma chute avec des personnes masquées alors que la lecture labiale est mon mode de communication. J’étais dans un autre monde.
La première chute a été violente, ma roue s’est enlisée dans le sable dans un virage, je n’allais pourtant pas vite, mais les petites routes dans les dunes c’est pas le meilleur plan. Violente au point que je me suis demandée si je n’avais pas re-cassé mon poignet.
Je m’en suis pas trop mal tirée avec quelques hématomes plus ou moins importants et placés. Le plus gros bleu, vient juste de disparaître après 3 semaines. Les mitaines m’ont bien amorti le choc. Je vous recommande vivement les mitaines à vélo, que ce soit pour la prise en main du guidon, ou l’amortissement durant les chutes que je ne souhaite à personne !
La seconde est une chute bête. J’étais dans une côte, un peu fatiguée à m’apprêter à partir et hop une petite chute en arrière. J’ai eu mal au postérieur mais rien de méchant. C’est cette chute qui m’a fait prendre conscience de la fatigue musculaire, c’était pas rien. Écouter son corps, c’est quelque chose qu’il ne faut pas négliger. Plus de peur que de mal !
Côté positif de l’histoire : les mitaines c’est bien, ça protège. J’ai la marque du soleil sur les doigts, c’est rigolo. La partie supérieure de mes doigts est bronzée contrairement à la partie inférieure.
La préparation physique
Je dois avouer que je fais du vélo régulièrement, très souvent puisque c’est mon moyen de locomotion. Ce vélo, je l’utilise sur des distances de 3 à 4 kilomètres grand max. Les grandes distances, je les faisais avec mon long-tail. Jamais je n’avais fait de longues distances comme j’ai fait récemment. Le première 50 kilomètres avec ce vélo, c’était un samedi après-midi pour tester mes vêtements, veste, maillot en jersey, cuissard.
Mais jamais, jamais je me suis préparée pour faire ce voyage physiquement. Ces derniers mois, j’ai bougé moins que d’habitude puisque je me remettais de mon dernier burn-out de l’an dernier — Il faut que ce soit le dernier, ça suffit ! — . Ce périple, j’ai pu le réaliser grâce au mental.
J’ai pris un peu cher au début physiquement, les deux premiers jours mais après, c’est le métier qui rentre comme on dit ! 🙂
Côté positif : Je savais que j’avais un mental têtu, obstiné si on peut dire ça comme ça. Il m’a permis d’aller jusqu’à Bordeaux.
Les étapes
J’avais préparé le tracé et les premiers arrêts approximatifs en réservant des points de chute pour les premiers jours.
Ensuite j’ai fait au feeling, en réservant la veille pour le lendemain. Je n’ai pas hésité à rajouter quelques kilomètres aux étapes pour que ça ne me coûte pas trop cher vu que je suis en recherche d’emploi. Profiter des arrêts chez les personnes que je connais et que j’apprécie. Merci encore si vous me lisez. Parfois, je partais le matin, je ne savais pas bien où j’allais dormir le soir, j’ai parfois réservé qu’à 14h pour 17h.
Coté positif : J’ai vraiment laissé une part à l’improvisation, je crois que j’aime bien. J’avais fait pareil pour le Japon. Partir avec un billet aller-retour sans vraiment avoir planifié les excursions sur place. C’était pareil cette fois-ci. Les châteaux que j’ai visités et autres curiosités, je ne les regrette absolument pas. J’ai adoré.
Le silence à vélo
J’ai osé rouler avec mes implants cochléaires éteints. Je ne l’ai fait que deux fois. La première fois, c’était dans la forêt de Chambord, je voulais me sentir en sécurité et tester le silence total. Je dois avouer que ça m’a perturbée de ne pas entendre le roulis de ma chaîne, ou le vent qui effleure les implants cochléaires en faisant une espèce de son indescriptible. Le son du vent. C’est peut être surprenant pour vous que j’aie été perturbée de rouler dans le silence, c’est bien la preuve que je me suis totalement approprié cette nouvelle audition.
La seconde fois, c’est quand j’ai eu le vent d’ouest face à moi, avant Thouaré sur Loire. J’en pouvais plus de ce son désagréable du vent (et encore j’ai la réduction de bruit sur les implants).
Je voulais avancer et me concentrer pour justement lutter contre la force du vent. Ca m’a vraiment aidée, visuellement j’avais la ligne d’horizon de la piste cyclable et aucun bruit, c’était bien. Ne pas entendre le vent, le feuilles bouger, les voitures qui roulaient sur la route, alors que j’étais dans le contre-bas de la piste cyclable, plus rien pour me déranger.
Côté positif : ça m’a reposée !
Futur professionnel
Avec l’envers du décor du Paris-Bordeaux, je peux continuer à prospecter pour mon futur professionnel. Je reste toutefois à l’écoute du marché, sait-on jamais.
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Têtue et obstiné ,je confirme !!!!!!! courageuse aussi pour faire ce périple seule .
Je vous fais plein de bisous à vous trois!!!!!
A bientôt en Vendée
Ah ça, si je n’avais pas cette obstination, je n’en serais pas là aujourd’hui. Bisous
Merci pour cet envers sincère, factuel, instructif dont tu as su exposer le constructif.
Je croise les doigts pour ton avenir !!!
Je t’en prie. C’était le but aussi 🙂
PS : presque le café gourmand après un repas de Reine. Un cadeau supplémentaire au pied du sapin.
Je rougis face à ton message. C’est un superbe compliment. 🙂