La santé mentale, ce n’est pas un virus.

Fleur pensée jaune prise en gros plan

Aujourd’hui, c’est la journée mondiale de la santé mentale. Voilà déjà un peu plus d’un mois que je vous en parlais ici et ici. Il est plus que temps de libérer la parole et de faire de ce sujet de quelque chose de légitime.

Pas un sujet tabou.

Non.

La définition est la suivante :

(…) comme un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté

OMS – Organisation Mondiale de la Santé

La dépression et les burn-outs, ce sont des sujets qui sont d’actualité et qui me tiennent à cœur aujourd’hui pour être passée par là plusieurs fois. Je me rends compte quand on évoque ces mots, le silence, le vide se fait autour de nous. Et franchement, je l’ai déjà dit, c’est terrible.

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Dépression, burn-out et handicap, sujets sensibles ?

Sophie en combinaison de plongée dans l'eau les bras écartés

Voilà 20 jours que j’ai posé ces mots ici. Quand je les ai posés, je les ai vraiment écrits dans la foulée de l’émotion que je ressentais au moment de l’écriture.

Oui, l’illustration de ce billet n’est pas tout à fait en adéquation, mais j’ai envie de dire que si. On flotte, on nage entre plusieurs eaux, et être en équilibre comme ça, c’est pas si évident. J’avais pas envie de quelque chose de triste.

Ce billet encore une fois ne sera peut être pas structuré comme il le faudrait, en fait, l’important est d’exprimer quelque chose qui ne se dit pas ou ne se partage pas. Et puis, je n’ai pas beaucoup lu de témoignages de personnes handicapées ayant vécu une dépression / burn-out. À toutes fins utiles…

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Demain, ça ira mieux.

Paquet de mouchoirs vide de marque Lotus

Il y a un peu plus de 2 ans, j’ai fait une grosse dépression. J’en ai jamais reparlé vraiment sur ce blog. C’était au départ un burn-out mais qui a caché un mal-être bien plus profond. Je ne me suis jamais exprimée sur la question car c’est un sujet sensible pour moi bien que je sois en accord avec la plupart des contenus que je peux lire sur Internet. Un jour peut-être.

Comme je n’entends pas, je passe mon temps à compenser et surcompenser si bien que la plupart du temps, l’impression qu’on a que je comprends tout, que tout va bien.

Mais ma vie, c’est un peu comme la dictée à trous.

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Perdre un chat quand on entend pas

chat noir sur un coussin rouge

Samedi soir, je reçois un message de ma voisine me disant qu’elle avait vu un de nos chats sur son balcon. Sachant que j’avais fait le nécessaire pour sécuriser cet espace extérieur, Suki avait réussi à contourner cette installation.   

L’objet de ce billet n’est pas la sécurité des balcons ou des fenêtres que ce soit clair. Nos fenêtres sont sécurisées.

Je la vois sur notre balcon, je la dispute et la fais rentrer. Elles ne vont sur notre balcon que sous notre surveillance, même s’il est sécurisé. Je commence à chercher sa sœur par mesure de sécurité car elles sont très fusionnelles.
C’est deux gouttes d’eau, toutes les deux noires avec une tache sur le poitrail. Les seules différences sont au poids et au toucher.

Avec mon mari et mon fils, on commence à vérifier tous les recoins de l’appartement. Tâche facile on dirait mais comme j’entends pas, ça change tout, oui, oui. 

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Retour aux sources

Coucher de soleil sur les Marais vendéens avec au premier plan la barrière d'un pont

Ma journée avait mal commencé mais elle s’est bien terminée.

Je suis allée voir ma grand-mère en Vendée. J’avais peur qu’elle ne me reconnaisse pas, non pas à cause de son grand âge (93 ans) mais à cause d’ ahlzeimer. Je m’étais préparée à cette éventualité. 3 ans que je ne l’avais pas vue.

J’ai eu l’immense chance, oui, je le reconnais, j’ai eu cette chance qu’elle me reconnaisse, qu’elle me prenne dans ses bras malgré le covid, qu’elle me bisoute comme elle le faisait quand j’étais enfant, ces bisous que je n’aimais pas quand j’étais petite.

Là, je les ai savourés. ❤️

Ça faisait tellement longtemps que je voulais la voir.

J’ai passé un moment très chouette, un moment où on a parlé, ri, ce fut fugace mais intense.

Demain, ça sera peut être différent.

Peut-être qu’elle ne me reconnaîtra pas.

Peut-être qu’elle aura oublié ces petits macarons qui viennent de Paris, avec la Tour Eiffel.

Peut-être qu’elle me reconnaîtra.

Peut-être qu’elle aura perdu la boîte des macarons.

C’est là qu’on se rend compte de la puissance du moment présent.

Je ne regrette pas de m’être écoutée et d’avoir fait ce que je voulais.

Ce soir, j’ai aussi revu les marais de mon enfance avec un coucher de soleil en prime, ce pont, écouter les bruissements de ces peupliers plantés par mon grand-père, les fleurs au bord des marais, les poissons qui sautent hors de l’eau, les chevaux, les champs de maïs, les bottes de foin, ce terrain qui change au fil des années mais toujours cette maisonnette debout au milieu des marais. 💚

Écoutez à travers mes implants cochléaires

Assise sur un siège sur le quai du rer. Je dégaine mon téléphone pour écrire ce que je ressens, ce que je vis. Essayer de prendre du recul, c’est pas si facile alors que je le voudrais tellement.

Entendre tous les détails que vous pouvez pas imaginer. Essayer de les identifier. Ce que je fais à chaque fois que je sors de chez moi. Je trouve cet exercice fatiguant à force, surtout qu’il est malgré moi.

Je ne peux pas m’empêcher d’écouter, d’être à l’affût de tout ce qui m’entoure dans ce monde sonore.

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Mettre du piment dans ma vie sonore !

Deux implants cochleaires Nucleus 7 face à face formant un cœur au centre de la photo

J’ai eu droit au renouvellement des processeurs d’implant cochléaire après 5 ans de port intensif. J’attendais beaucoup de ce changement, j’étais stressée et excitée à la fois. De la nouveauté de quoi mettre du piment dans ma vie sonore ! 

Stressée parce que je ne savais pas comment ça  allait se passer même si je garde un souvenir assez vif de l’activation de mes implants. Excitée à cause de la nouveauté technique, j’ai toujours eu un faible pour les dernières nouveautés.

Puissance

Tout d’abord, un processeur plus puissant dans le traitement du son. Rien qu’en gardant le même réglage, je me suis rendue compte de la différence du son que j’entends. 

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On est faits pour s’entendre

Pascal Elbé, le héros est dans les bras de son amoureuse, Sandrine Kimberlain. Ils sourient tous les deux

J’ai été voir le film « On est faits pour s’entendre » au cinéma vendredi soir en version française sous-titrée. (VfST)

Résumé du film

Antoine semble n’écouter rien ni personne : ses élèves (qui lui réclament plus d’attention), ses collègues (qui n’aiment pas son manque de concentration), ses amours (qui lui reprochent son manque d’empathie) … Et pour cause : Antoine est encore jeune mais a perdu beaucoup d’audition. Sa nouvelle voisine Claire, venue s’installer temporairement chez sa sœur avec sa fille après la perte de son mari, rêve de calme et de tranquillité. Pas d’un voisin aussi bruyant qu’Antoine, avec sa musique à fond et son réveil qui sonne sans fin. Et pourtant, Claire et Antoine sont faits pour s’entendre !

Mon avis

Ce film parle de surdité, de malentendance plus exactement. Pascal Elbé, le héros du film mais aussi le réalisateur du film est devenu malentendant comme il le dit. 

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5 ans de bi-implantation cochléaire, qu’est-ce que ça donne ?

Sophie, bébé joufflu à un an dans une robe avec un sourire aux lèvres. Les mains sur un tronc d'arbre pour se tenir en équilibre. La photo est un peu passée en couleurs.

Pour rappel : je suis sourde de naissance, appareillée à 6 mois et bi-implantée à 39 ans.

Je ne peux pas oublier cette date anniversaire, le 17 novembre 2016. C’est le premier jour du reste de ma nouvelle vie auditive : #newSophie. 

Et quel démarrage, j’ai envie de dire ! 

La période 2019/2020 a été compliquée entre la dépression (ce n’est pas ma bi-implantation qui l’a déclenchée) et la pandémie Covid. Je veux exposer ici un petit bilan « synthétique » de ce qui s’est passé au niveau sonore. Il y a peut être répétition avec les billets qui ont été postés depuis l’opération.

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Revivre une nouvelle hospitalisation en période de covid

Ce matin, j’ai l’estomac noué. Je sais que je devrais pas être inquiète mais voilà c’est comme ça.

Je repasse sur la table d’opération demain. J’ai demandé à ce qu’on me retire cette plaque qui est dans mon poignet. Elle me me tient compagnie depuis mars 2020. Elle me rappelle ce mauvais moment, elle me fait souffrir au quotidien, mes doigts se rappellent à tout moment qu’elle est là. Il est temps de tourner la page.

Mélange de sentiments, difficile de les décrire. Je sais que je ne devrais pas, que je devrais avoir confiance. Avec tout ce qui s’est passé avec la pandémie, j’ai perdu un peu plus mon insouciance et ma confiance.

C’était il y a un peu plus d’un an, je suis tombée à vélo et j’ai été hospitalisée en pleine pandémie.

La gestion du masque avait été surprenante à ce moment-là. Depuis un peu plus d’un mois, je re-fréquente les hôpitaux… et les masques. Oui, ils sont toujours là quoiqu’on en dise.

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