Voilà une nouvelle édition qui vient de se terminer.
En 2010, j’avais un rêve c’était d’aller à Paris Web.
En 2011, mon rêve s’est réalisé, j’y suis allée en tant qu’oratrice, première fois où j’ai parlé devant un public. J’ai, par ailleurs, profité de la vélotypie et de temps à autre de l’équipe d’interprétation LSF.
Depuis 2011, il y a eu quelques personnes sourdes qui sont montées sur la scène, et j’espère qu’il y en aura d’autres. Merci Emmanuelle , Olivier et Stéphane ainsi que Sandrine et Fanny qui maitrisent la LSF.
En 2017, c’est un moi « en transition », mais j’ai préféré être avec vous que derrière mon écran.
C’est la deuxième année consécutive que je suis présente dans le staff, le cœur de l’association. En étant dans l’équipe d’organisation, on ne vit pas l’évènement de la même manière qu’un•e auditeur•e ou un•e orateur/oratrice (ne croyez pas que j’ai vu toutes les conférences, non, une seule, j’attends moi aussi avec impatience les vidéos sous-titrées – d’ailleurs je compte sur vous !).
Je ne vous dirai pas tout ce qui se passe dans les coulisses, ni dans les lieux fermés tenus au secret 🙂
Cette année, je n’ai pas été aussi présente que je l’aurais voulu, mais je suis heureuse d’avoir pu participer de loin ou de près (je laisse juge ceux qui sont concerné•e•s). Il y a toujours eu cette prise de conscience d’inclusion. Quand il y avait les réunions staff qui se déroulaient pour la plupart sur Skype, il y a toujours eu une personne qui synthétisait le tout. C’était suffisant pour moi pour suivre de loin les choses.
J’avais peur de ne pas y arriver.
Je suis contente d’avoir pu dépasser cette peur de la foule, du bruit ambiant avec mes nouveaux processeurs et la fatigue qui va avec.
Il est évident qu’il y a eu des moments où j’ai eu méchamment mal à la tête, où j’ai lâché prise, où j’ai craqué à cause de la fatigue, où j’ai pas pu suivre les conversations de groupe.
Je suis contente de m’être déguisée en bisounours rose et de voir qu’il était encore attendu par certaines personnes à l’apéro communautaire. Il ne faut pas croire que c’est facile pour moi de le faire, il faut juste se dépasser. Et je me rends compte qu’il fait finalement partie de moi, cet ours rose.
Je remercie les personnes qui ont osé venir me voir, échanger avec moi et parfois même me poser quelques questions qui étaient difficiles à formuler.
Je remercie les personnes qui m’ont soutenue en me disant qu’ils me lisaient, ça fait du bien aussi de le savoir et ça m’avait manqué ! (N’hésitez pas à me le dire des fois par mail, ça aide dans les coups durs, mine de rien)
Je remercie les personnes qui m’ont aidée à comprendre quand j’étais en difficulté pour comprendre.
Je remercie les personnes qui avec toute leur bienveillance ont partagé des moments de silence.
Être à l’accueil de l’évènement, 11 mois après mon opération : accueillir les gens alors que ma compréhension n’est pas parfaite, alors que je supporte difficilement le bruit, c’était un défi énorme pour moi personnellement, je suis fière de l’avoir fait.
Je remercie le staff de m’avoir fait confiance.
C’est un des meilleurs moments même s’il fût difficile de temps en temps à gérer.
Grâce à vous, je me suis encore une fois dépassée.
J’espère que cette nouvelle édition 2017 vous aura autant plu qu’à moi.
Note : le billet n’est peut être pas parfait, bien léché, mais il vient du cœur en toute sincérité.
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