Après un petit comprimé magique pris hier soir, j’ai dormi comme un bébé…
Sauf que réveillée à 5h par ma voisine et la lumière des toilettes qui est face à mon lit sinon c’est pas marrant.
Demandez une chambre simple avant l’hospitalisation, redemandez-la à votre arrivée.
Moi je ne l’ai toujours pas. Ca me dérange pas mais j’aurais voulu être seule pour pouvoir bouger tranquille. Ma voisine est un peu sauvage, elle a tiré le rideau, bref, j’ai vue sur les toilettes et le couloir de temps en temps.
Peut être quand je serai remontée du bloc ce soir… j’y crois moyen.
Visite de l’équipe de nuit pour la tension, pleine lumière blanche au plafond. Ça pique pour un réveil.
Rebelote, visite de l’équipe du matin pour la tension, petite lumière individuelle. Au moins, cette infirmière a compris que c’était rude. 😂
Jamais deux sans trois, un jeune homme tout gentil se présente pour changer les pichets d’eau et demande pour qui est le pichet, je lui fais signe que c’est pour ma voisine.
Il me regarde et il me dit ha oui, vous c’est bloc opératoire. Je hausse les épaules et je lui dis que je peux pas manger et que je dois être à jeun, il me dit vous avez droit à un verre d’eau.
Merde, moi qui voulais un coca pour tenir !
Et jamais trois sans quatre, une jeune femme se présente pour les plateaux petit déjeuner, j’ai l’odeur du café à l’eau qui me vient jusqu’aux narines. Je la regarde et lui dis que malheureusement ça sera pas pour moi mais pour ma voisine, elle rit très fort. Je lui demande si j’aurai quelque chose ce soir en sortant du bloc, elle me rassure avec son sourire éclatant.
L’infirmière vient me voir et me demande si tout va bien, je dis que oui. Je dois aller prendre une deuxième douche à la betadine ce matin, ce savon si glamour qui ne mousse pas si t’as pas la peau mouillée. Ca mousse vachement à la deuxième douche, c’est bizarre.
Odeur bizarre, sentiment bizarre qui me rapproche de plus en plus du bloc opératoire.
Je suis désormais à H-2. Je suis toujours aussi calme et sereine, je crois que ça m’est jamais arrivé. Je m’impressionne moi-même.
Je pense à mon fils qui est chez ses grands-parents qui le chouchoutent comme ils savent si bien le faire, je pense à mon mari qui a du avoir un sommeil agité cette nuit avec un lit vide, et qui dort à priori encore… je pense à mes parents qui doivent stresser chacun de leur côté sans me le montrer.
J’ai la larme à l’œil parce que je commence vraiment à réaliser que j’y suis presque. Les larmes coulent pas de tristesse, ni de joie. Mais de cette attente qui prend fin.
Plus que deux heures et je pars au pays des rêves artificiels pour la journée.