Quelques jours ont passé depuis la visite post-opératoire. J’ai eu quelques nuits difficiles dûes à la douleur.
La cicatrice de gauche étant quasiment cicatrisée, elle ne me fait plus mal. Elle me gêne de temps en temps.
La cicatrice de droite est encore inflammée. Je la nettoie tous les jours matin et soir à la bétadine avec un traitement anti-inflammatoire pour éviter toute infection sous l’œil vigilant de mon conjoint (qui est douillet et sensible) qui vérifie que c’est propre avant que je colle le pansement.
Je pensais pouvoir gérer ce nettoyage sans souci, je dois avouer que c’est un moment qui est fort émotionnellement de voir ma cicatrice plus ou moins refermée par le biais d’un miroir qui me reflète l’image dans le miroir principal. Je serre les dents tellement fort durant cette période de soins qu’après chaque nettoyage, j’ai les nerfs qui me lâchent.
Je me dis à chaque soin que je n’aurais pas dû refuser la proposition d’une infirmière pour faire les soins post-opératoires, car j’ai parfois des doutes sur la qualité de la cicatrisation. Fort heureusement que j’ai deux infirmières dans mes contacts, je les remercie d’être là.
La douleur est occasionnée par la pose de la partie interne de l’implant cochléaire ou plus exactement le porte-électrodes sous les muscles de la mâchoire entre-autres. Quand je pense aux douleurs que j’ai eues, je me demande comment c’est réellement fixé. Je n’ai pas osé chercher sur internet de peur de tomber sur de mauvaises informations ou des vidéos que je ne voudrais pas voir. Je demanderai au chirurgien.
La partie ronde est en matière souple avec au centre, un aimant. La partie carrée est le « porte-électrodes ». Le fil avec une forme d’escargot au bout est la partie qui est intégrée dans la cochlée, les fameuses électrodes qui vont restituer le son au nerf auditif. L’autre fil est un fil conducteur, si on peut dire ça de manière vulgarisée, c’est une « prise de terre » pour les bricoleurs. Ce porte-électrodes fait l’épaisseur de 3,9 mm pour la partie la plus épaisse.
Ces derniers jours, j’ai aussi eu la sensation d’avoir deux kilos derrière mon crâne, alors que ce n’est que quelques grammes (je n’ai pas trouvé cette information exacte). Parfois j’avais l’impression qu’on m’avait mis le feu dans la tête mais ce n’est qu’une sensation. Peut-être est-ce l’effet que mon corps commence à accepter ce corps étranger ? Je n’ai toujours pas réussi à dormir sur le côté du crâne que ce soit le gauche ou le droit. Les nuits sur le dos sont pas toujours évidentes à gérer surtout que je suis habituée à dormir sur le côté.
Ca s’améliore de jour en jour que ce soit les muscles du cou, les tympans qui sont douloureux, les muscles de la mâchoire ou les vertiges.
J’essaie de garder un rythme dans la journée pour ne pas être complètement décalée en alternant les activités entre les siestes : séries, tricot, artfold, lectures et conversations sur le web mais la fatigue est bien grande. Les journées passent plutôt vite avec toutes ces siestes.
Les principales sorties sont pour aller chercher mon fils à l’école, ou bien aller me chercher un plat chez Picard pour déjeuner le midi. Je me rends compte que le temps n’est plus aussi long, je me rapproche de l’échéance où je vais retrouver ce monde sonore qu’il faudra que j’apprivoise à nouveau.
Côté silence, j’arrive à gérer mais je cherche encore l’explication pour vous décrire ce que je ressens mais je crois que ca va être difficile car c’est impossible d’être totalement dans le silence. non ?
À J+11, j’ai encore la bouche sous « plastique » et tout le temps soif, mais je sens que ça a changé ces deux derniers jours, les bords de ma langue ont moins le goût du plastique.
La grande nouveauté, c’est de pouvoir mettre le doigt dans l’oreille. Je n’avais jamais pensé à le faire avant car j’avais les embouts des appareils. Mes oreilles ont toujours connu mes embouts. Toujours dans un environnement chaud et renfermé. Depuis l’opération, elles sont à l’air ambiant. Elles sèchent et pèlent.
Le conduit auditif est sec, c’est une sensation bizarre pour moi. 🙂
Guerrière Silencieuse
vous commencez un chemin ce n’est que le début … il y a parfois des cailloux le temps de pouvoir arriver sereinement sur un chemin de prairie…
de tout coeur avec toi
Aurélie
Merci Aurélie pour ton message. Les petits cailloux sont nombreux mais ils ne m’empêcheront pas d’avancer 🙂
Merci Sophie pour le partage, et bon courage pour la douleur. Vivement que ce ne soit plus qu’un souvenir.
Bisous !
Merci Armony :-*
démunie de paroles ( pour moi, çà fait bizarre !… ) mais plein de douces pensées pour toi…. on t’aime….